Publié dans Economie

Délestage et coupure d’eau - Un fardeau insoutenable pour les PME et la population

Publié le dimanche, 21 septembre 2025

Les coupures répétées d’électricité et d’eau potable perturbent gravement les activités des Petites et moyennes entreprises (PME), essentielles à l’économie locale. Le retour des délestages, dus à la baisse du niveau des barrages hydroélectriques selon les responsables de la JIRAMA, entraîne des coupures d’électricité de presque 5h minimum dans la journée et dans la nuit selon les quartiers. Ces interruptions affectent particulièrement les secteurs sensibles tels que la pâtisserie, la restauration et tous les autres secteurs de service. Par exemple, un établissement formateur en pâtisserie a dû fermer après trois ans de lutte contre les coupures d’eau et d’électricité. Le gérant déclare : « Souvent, il faut attendre entre minuit et 2h du matin pour espérer remplir les contenants.

Si par miracle il y a de l’eau, nous sommes obligés de nous contenter de ce qu’on a pu remplir en nombre de bidon pour agencer nos programmes de formation culinaire le lendemain sans compter l’absence quasi-totale de l’électricité dans la journée ». Les conséquences économiques sont considérables : interruption de la production, dégradation de la qualité des services, impossibilité de respecter les délais de livraison et augmentation des coûts fixes. Les entreprises contraintes d’investir dans des groupes électrogènes voient leurs charges opérationnelles augmenter, souvent sans retour sur investissement immédiat. De plus, la JIRAMA, fournisseur d’électricité, continue de facturer les services sans tenir compte des coupures, exacerbant le sentiment d’injustice parmi les entrepreneurs.

Répercussions profondes

Cette situation met en lumière les fragilités structurelles du réseau électrique, les infrastructures vétustes et la mauvaise gestion des ressources. Face à cette crise, le Gouvernement a annoncé des mesures pour réduire les délestages, notamment en augmentant l’approvisionnement en carburant destiné aux groupes thermiques de la JIRAMA. Cependant, ces solutions temporaires ne répondent pas aux besoins structurels du secteur énergétique. Des projets à long terme, tels que la construction de centrales solaires, sont envisagés pour diversifier les sources d’énergie et renforcer le réseau. Néanmoins, l'impact sur les PME est déjà profond. Si la situation persiste, le pays risque de voir une partie significative de son tissu économique s’effondrer, avec des conséquences dramatiques sur l’emploi, la production locale et la compétitivité des entreprises. Les témoignages de gérants de PME, comme celui du responsable de l’établissement formateur en pâtisserie, illustrent la réalité quotidienne de ces entrepreneurs : « On a essayé de suivre ce rythme pendant plus de trois ans déjà… Aujourd’hui, l’établissement est à bout et a récemment annoncé la fermeture de ses portes par manque de moyens pour faire face à ces problématiques ». Le dilemme est clair car sans une réforme structurelle du secteur énergétique et un soutien ciblé aux PME, la crise du délestage risque de paralyser durablement l’économie du pays dans peu de temps.

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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